Guinée tourisme et pêche
Guinée tourisme et pêche : Conakry, séjour avril 2018
21h le 19 avril 2018, le téléphone sonne, Fabien, l’un de mes partenaires de voyage et surtout ami de plus de vingt ans s’insurge, Air France vient d’annuler notre vol du lendemain prévu à 10 h……
Qu’à cela ne tienne, on rallume les PC et après quelques échanges téléphoniques et péripéties, nous voilà titulaires de billets Royal Air Maroc pour le 21.. Nous perdrons une journée ! Mais nous partirons !
Nous serons cinq pour cette aventure: Christian et Nadine, Fabien et Célina et votre serviteur.
Après un détour par Casablanca, nous arrivons à Conakry à 5 hr du matin… Oups..! Les horaires ne sont pas faciles ! Il faut encore se rendre sur l’île… Arrivée à la villa les Caorès vers 3h30 et direct au lit, d’autant que pour respecter notre programme, il nous faut partir vers midi sur Kindia… Petite nuit en perspective !
De courtes heures plus tard, nos deux 4×4 nous attendent au port. Embarquement des bagages et en route avec seulement 5h de retard sur le programme prévu !
Le dimanche à Conakry, la circulation est plutôt fluide et c’est à une allure raisonnable que nous nous dirigeons vers le mont Kakoulima.
Petit à petit, la route prend du relief, les paysages se succèdent, surprenants de beauté.
Pour notre première étape, nous avons choisi Kilissi, célèbre pour ses chutes d’eau. Même si à cette saison, le débit de la rivière est moins fort, cela reste un endroit très sympa! Les aménagements de qualité qui ont été réalisés sur le site rendent donc possible une halte nocturne.
La fatigue se fait sentir et nous choisissons le repli stratégique, il fera jour demain.
Après un repas simple et une nuit l’hôtel salvateurs, nous voilà repartis sur une route forestière par un matin légèrement brumeux.
Nous nous rendons sur un autre site,vers le voile de la mariée, plus sauvage et plus grand que kilissi. Les chutes hautes de plus de 40 mètres et les anciennes infrastructures témoignent d’un passé colonial.
De très grands massifs de bambous nous surplombent. C’est un endroit magnifique, d’une beauté naturelle que l’on souhaiterait à tout prix préserver !
Nous faisons une halte sur le chemin pour faire des achats, les femmes nous attendent près de leurs étalages colorés: mangues, bananes, pastèques, tomates, avocats attirent nos regards et nos papilles! toutes nous pressent de regarder leurs produits, avec une grande gentillesse.
Nos échanges sont chaleureux et ponctués de fous rires. J’ai beaucoup d’affection pour ces gens, simples et conviviaux. Un authentique moment d’exception !
Si on allait à la pêche !
Quelques heures de piste nous rapprochent de notre but, et nous voilà au bord du lac de Samaya. Le niveau est assez bas pour utiliser les berges en voiture, nous y installerons donc notre bivouac.
Des habitants viennent à nous, une fois encore, très chaleureux. Nous sommes déjà allés à Samaya et des habitants nous reconnaissent. Nous sommes venus pour pêcher, immédiatement, ils se mettent en quête d’appâts (quand je vous dis qu’ils sont adorables les Guinéens !) et ils resteront avec nous toute la journée.
Le lac est très poissonneux et les prises s’enchainent… Nous pêchons des poissons de tailles modestes mais en quantité, nous en conserverons quelques uns pour la pêche de nuit ! Les locaux, surpris par nos techniques de pêche, n’en perdent pas une miette.
Le lac est une carte postale, au fur et à mesure que la lumière change, des ambiances nouvelles se dessinent. Le coucher de soleil est un enchantement, mais sous ces latitudes, c’est assez rapide, et en peu de temps, la nuit s’installe avec ses ombres et son silence.
Un repas, vite pris, et les cannes sont tendues avec l’aide de nos lampes…
La nuit sera courte. Malgré nos efforts, pas de touches, nous avons pêché au vifs, à la bouillette, au poisson mort, sans résultats. Les locaux nous ont parlé de poissons qui pourraient être des brochets africains, mais rien ne nous signale leur effective présence !
La présence des silures évoquée lors de notre dernier passage est démentie par les locaux. Qui croire?! Nous reviendrons ……….. !
Un court passage dans les bras de Morphée et il nous faut déjà lever le camp. Nous sommes maintenant pressés de retourner à la villa car frustrés par l’absence de gros poissons. Nous espérons nous rattraper avec la pêche en mer !
Une belle découverte !
Sur la route, Nadine est sous le charme des cases traditionnelles, ces habitations typiquement africaines aux toits de chaumes. (Elle aime aussi beaucoup les fromagers…. les arbres !) Un flamboyant attire nos regards et pose pour la postérité.
Au détour du chemin, une rivière s’offre à nous sans retenue, magnifique endroit, les berges sont sauvages et découpées, les plats rapides ponctués de bruyantes chutes d’eau mais les images sont tellement plus parlantes que les mots !
Après un bref passage dans le tumulte de Conakry et ses embouteillages, retour à la villa….
Petit déjeuner et première sortie en mer. Première carangue pour Christian qui est aux anges. C’est son premier séjour, la première carangue est toujours un grand moment.
Au tour des filles ! Après une courte leçon de lancer, première sortie canne en main. La pêche est difficile en cette fin de période lunaire, malgré tout, quelques poissons répondent à nos sollicitations: sompats et petites carangues pour tous, Célina prendra également un petit mérou.
Pour ma part, je décroche de nombreux poissons, des carpes rouges et carangues (ça m’énerve), Christian aura aussi son lot de malchance…. Il perdra une belle rouge, quant à Fabien, la guigne fut sa compagne en mer, décidément, quand ça veux pas !
Une bonne balade sur l’île à la rencontre des insulaires et des curiosités du lieu pour clôturer notre séjour et déjà l’heure du retour à sonné… Le bilan est plutôt positif pour une session qui était mal partie. Concilier tourisme découverte et pêche est possible et même bien agréable!
A bientôt pour de nouvelles aventures.
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