Pêche en Guinée Conakry, Retours de séjours Janvier 2018
Pêche en Guinée Conakry, Retour de séjour Janvier 2018
Et de cent ! Hé oui, c’est mon centième vol sur Conakry. Cent séjours de pêche en Guinée et à chaque fois, entre dix et quinze jours. Cela en fait des jours passés sur l’eau, peut-être mille deux cents, soit plus de trois ans !Si l’on y ajoute les autres destinations et la pêche en France, je crois que j’ai le droit de dire que la pêche fait partie de mes principaux centres d’intérêt. Cela dit,une chose est certaine : je ne pense pas que je serais si passionné sans le plaisir de partager tous ces moments avec vous.
Cette fois et peut être plus que d’habitude, je ne suis pas mécontent de quitter la grisaille parisienne qui dure depuis des semaines. Retour au soleil, surtout quand on connait les vertus de la vitamine D.
… Les séjours de pêche devraient être remboursés par la Sécu !
Après un vol air France sans histoire, une bouffée d’air chaud et humide nous envahie, nous sommes arrivés en terre d’Afrique. Un transfert rapide en 4×4 vers le port,une traversée d’une vingtaine de minutes sans histoire et c’est bientôt le verre de bienvenue, vers 19 h 30… Détente et bonne humeur de rigueur.
Présentation des acteurs…
C’est une première en Guinée pour Elise et Marc, un couple de pêcheurs bien sympathiques habitués aux pêches sénégalaises. Christian, lui, vient faire ses premières armes à nos cotés. Patrick est un habitué. Enfin, Xavier, notre breton talentueux et convivial, complète le groupe.
Janvier, le mois de la variété…
Le lendemain de notre arrivée, comme il est de coutume, préparation du matériel et déjà pour tous une pensée à peine dissimulée pour cette première touche, la première prise tant attendue, celle dont on a rêvé et qui, peut-être, est là, à quelques lancers.
Ce sera chose faite pour Christian dans l’après-midi. Une jolie carangue sur une canne Ioda 20-50 gr et un leurre Lucky Craft. Un beau coup de ligne pour le pêcheur de bar d’Oléron qui appréciera la vigueur de sa première compagne de jeu.
La journée sera suivie de diverses autres prises, barracudas et autre carangues au coup du soir… Bonne entrée en matière.
Une bonne nuit de sommeil et un petit-déjeuner et nous voilà, de nouveau, prêts en découdre.
Une superbe African pompano !
C’est au tour de Xavier de voir son moulinet se vider de sa tresse. Le frein est mis à rude épreuve et ce n’est qu’après vingt longues minutes d’incertitude que se rend une magnifique African pompano ornée de sa parure acier. Un peu moins de 20 kilos, cela restera longtemps gravé dans les mémoires. Quel beau poisson… Bravo Xavier !
Pour les autres membres de l’équipe, il faudra attendre le coup du soir pour réussir des prises multiples. Spanish mackerel, barras et carangues seront au menu.
Une autre option : 6 heures du matin !
Nous quittons les pirogues traditionnelles pour notre open de 8.50 mètres propulsé par deux moteurs 150 CV. Cap au large à vive allure vers des spots encore préservés de toute pression de pêche. A bord, chacun trouve vite sa place sur le confortable bateau, certains en profitant même pour finir sa nuit.
Arrivé sur site, premier lancer. C’est un superbe cobia d’environs 1,60 mètre qui, malheureusement,se décroche au bateau… Xavier, lui, est mis à mal par une pompano. Encore un poisson de plus de 15 kilos. Il en sortira une fois de plus vainqueur avec un large sourire.
Christian, après plusieurs décrochages et une mise au point, finit par en découdre avec dame fischerie et ses quinze kilos de muscles. Le mauvais sort est conjuré. Ce ne sont pas le cobia et les autres carangues qu’il prendra ensuite qui me contrediront.
Une sortie bien sympa !
Doublés et triplés de carangues nos vaudrons quelques mélis mélos. Patrick qui fera parler le carbone durant cette session nous gratifiera de quelques combats à l’issue incertaine, comme cette carangue perdue, tresse coupée par la queue d’un autre poisson !
Marc ne sera pas en reste et réalisera de nombreuses prises, notamment des carangues et une carpe rouge.
On aimerait rester, mais il faut penser au retour. Et c’est dit, on reviendra !
Un petit tour sur les épaves
Dans la douceur du matin, les bateaux fendent les flots vers les épaves au petit large, spots connus, mais qui réservent encore des surprises de temps à autre. A cette heure, nous avons une pensée pour notre ami Christian qui a pris hier le chemin du retour vers la France.
Sur le parcours, une touche nous sort de nos rêveries légitimes à cette heure matinale, c’est un modeste spanish. Les vingt-huit kilomètres sont avalés et tout le monde est fin prêt… Sauf apparemment les poissons !
Mais enfin, après plusieurs tentatives, Patrick ouvre le bal avec un hippos dépassant les 10 kilos. Et pour Xavier, devinez quoi ? Il tape… une pompano ! Décidément, il les lui faut toutes ! La belle retrouvera son élément, après s’être certainement fait une belle frayeur.
Un bref et revigorant repas et nous voilà partis vers d’autres postes. Et bien nous en prend car les prises vont s’enchaînées.Elise capture une coryphène, puis un gros barracuda dépassant 1,50 m, puis un autre et encore d’autres. Marc, sont époux, n’est pas en reste et capture deux poissons de 10 et 11 kilos. Pas mal, surtout que d’autres prises bien que plus modestes suivront.
En fait, cette journée qui se présentait comme pleine d’incertitude quant aux résultats se révélera plutôt agréable et productive.
C’est le retour au camp. Une douche et l’apéro, on refait la journée. Coryphène ratée, poissons décrochés, un étrange poisson… peut-être un espadon aperçu dorsale hors de l’eau, et les dauphins joueurs, insaisissables aux photographes amateurs que nous sommes.
Un coup du soir
Cela fait une bonne heure que nos leurres battent la surface et seulement trois modestes poissons ont répondu et récompensé nos efforts.
Ma Ioda hybrid 86 en main, je décide d’accompagner les deux pêcheurs encore avec moi pour cette fin de séjour, les autres participants ayant choisi des séjours plus cours.
Mon popper a-t-il à peine touché la surface de l’eau que le BG 5000 se met à hurler. Le frein est pourtant serré au maxi. L’endroit est mal pavé et mes doutes sur l’issu du combat grandissent. Puis un mètre de fil retourne dans la bobine. Peu à peu, la bête faiblit et se décolle d’un fond si dangereux pour la tresse.
Il faudra attendre plus de quinze minutes pour voir enfin monter en surface une hippos de près de 18 kilos. Un peu plus tard, ce sera une seconde carangue de taille plus modeste qui achèvera la soirée. Bien sympa !
A la demande de Xavier et Patrick, nous consacrerons les deux derniers jours au tourisme avec la visite de Conakry et de l’île de Kassa.
Merci à tous les participants. A Marc et Elise pour votre gentillesse et votre altruisme, à l’ami Christian pour son enthousiasme communicatif, à mon pote Patrick et, enfin, à Xavier pour sa bonne humeur permanente et ses blagues.
Pour finir, une citation d’Alphonse Allais : « Le temps passé à la pêche est du temps que l’on devrait décompter de celui passé au paradis. »
Je serais de nouveau en Guinée dans deux semaines, avec une autre équipe, pour de nouvelles aventures…
Halieutiquement votre
Serge MALVEAU
Dans la rubrique « news », vous y trouverez aussi les dates disponibles et des infos. La fin de saison est pour juin au maximum. Quant aux réservations pour la saison prochaine, sachez qu’elles sont possibles dès maintenant !
1 commentaire
Coadic Xavier · 1 avril 2018 à 10 h 13 min
Je voudrais remercier tout particulièrement notre guide Serge MALVEAU et toute son équipe pour ce séjour de pêche qui restera gravé dans notre mémoire
Effectivement le poisson était au rendez-vous carangues, baracoudas, tazards, dorades, cobia… pas toujours facile à combattre mais nous procurent toujours autant de plaisir
Le soir venu nous partageons un repas bien mérité concocté par nos deux cuisinières et notre chef Serge pour la touche finale
Encore une fois merci et j’espère à très bientôt
Xavier